Gestion des litières malaxées

Voilà 5 ans que nous travaillons à 100% en litière compostée
pour tous les animaux de plus de 6 mois. Nous avons testé au fil des années un
certain nombre de pratiques, et vous proposons dans cet article un
récapitulatif :

Côté substrat, nous avons expérimenté :

         
La dolomie, un sable de calcaire et magnésium. Substrat
minéral au pH basique, il est en théorie tout indiqué car il permet à la fois
un environnement sain pour les animaux, et un amendement intéressant pour les
sols. Néanmoins, sous le climat humide breton, nous ne sommes pas parvenus à
conserver la litière suffisamment sèche et avons abandonné ce substrat.

         
Des plaquettes de bois séchées. La litière était
alors propre et saine, elle se travaillait bien. Un problème majeur : les
plaquettes qui tombaient sur le couloir d’exercice allaient bloquer les pompes
de notre système d’hydrocurage.

         
Du bois déchiqueté, produit à partir de palettes
recyclées. Là encore la litière était saine, le substrat peu onéreux, mais deux
problèmes sont apparus : Le blocage des pompes à nouveau, et des corps
étrangers issus des palettes risquant de blesser les animaux.

         
Enfin, le miscanthus broyé, que nous avons
adopté. Il constitue la meilleure solution technique que nous ayons testé, mais
aussi la solution la plus onéreuse.

Côté travail du substrat, nous avons testé le vibroculteur, le
déchaumeur à dents, la herse rotative, et finalement le rotavator que nous
avons adopté. Avec la prise de force à 1000 tours/min et en roulant à 3 km/h, l’outil
mélange les horizons supérieurs et inférieurs, explose les boulettes de litière,
et mélange très bien les fèces et les urines.

La litière des vaches en lactation est travaillée tous les
jours, une fois par jour. Celle des taries deux fois par semaine, et celle des
génisses une fois par semaine.

De manière plus générale, le facteur déterminant reste à
notre sens la surface par animal : Nous avons commencé avec 10 m2 par
vache adulte, et avons agrandi nos bâtiments pour passer à 15 m2, ce qui a
permis une nette amélioration de la propreté des animaux et de la santé
mammaire du troupeau.  Nous avions auparavant testé de travailler plus souvent la litière, d’ajouter divers
asséchants, mais rien n’y fait : le respect d’une grande surface par vache
reste le premier facteur de réussite pour ce type de litière.  

Etienne Victor
Author: Etienne Victor

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