Les 6 semaines autour du vêlage sont une période clé, pendant
laquelle il est primordial d’accompagner la vache dans ce bouleversement
métabolique. Comme décrit dans l’article dédié à la préparation
au vêlage, l’alimentation évolue par palier, avec une acidification de la
ration pour éviter les fièvres de lait, et une augmentation des apports
nutritionnel pour éviter les cétoses autour du vêlage. Pour nous assurer que
les plans alimentaires mis en place ont les effets escomptés (et ainsi les
ajuster au besoin), nous réalisons deux mesures sur chacune de nos vaches :
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Le pH urinaire avant vêlage : On souhaite
une valeur comprise entre 5,5 et 6 dans les 10 jours qui précèdent le vêlage. La
mesure est réalisée avec de simples bandelettes en papier pH. Cette mesure
permet d’ajuster la teneur de l’aliment prépa vêlage en chlorure de calcium,
et/ou de changer la quantité d’aliment distribué par animal.
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Les corps cétoniques dans le sang après vêlage :
Une teneur en BHB (Beta Hydroxy Butyrate) supérieure à 1,1 mmol/L de sang
indique une mobilisation excessive des réserves adipeuses avec une souffrance
pour le foie. Il est alors recommandé d’apporter des précurseurs de sucres, afin
d’éviter que le foie n’aille puiser dans les réserves adipeuses pour synthétiser
les sucres nécessaires au métabolisme. Deux
mesures sont réalisées : 5 et 15 jours après vêlage. Une goutte de sang
est prélevée sous la queue de la vache, déposée sur une bandelette à usage unique,
elle-même insérée dans un lecteur de poche. Cela permet de connaitre la valeur directement
et intervenir au besoin. A partir de 1,1 mmol/L, la vache est considérée en
cétose et reçoit oralement 500mL de mono propylène glycol par jour, pendant 3
jours. Dans le cas d’une mesure supérieure à 2mmol/L, 500mL d’Energidex
(précurseurs de sucres en solution) sont administrés en intraveineuse le jour
de la mesure, en complément des 3 jours de propylène. Sur les 200 derniers
vêlages, 10 vaches ont été identifiées en cétose lors de l’une des deux mesures
réalisées.