Stratégie fourragère 2024

A la création de la ferme en 2018, toute l’herbe était valorisée sous forme de foin, le pâturage tournant dynamique et l’affouragement en vert ayant été introduits respectivement en 2021 et 2022.

Nous avons tenté en 2022 et 2023 de jongler au mieux entre le pâturage, l’affouragement en vert et le foin séché en grange. Pour 2024, nous avons appris de nos réussites et de nos erreurs passées, afin d’élaborer une stratégie :

De début novembre à fin janvier : ration sèche pour tout le monde. Il s’agit là des 3 mois où nous n’envisageons ni sortie au pâturage, ni affouragement en vert.

Courant février : Nous souhaitons commencer le pâturage et l’affouragement. Il y a de l’herbe dans les prairies, le facteur limitant sera la portance. En tout cas pour le 1^er février au plus tard, l’ensemble d’affouragement et les clôtures doivent être prêts !

De février à fin octobre, l’objectif est donc de pâturer la journée, et d’affourager en vert pour la nuit. Nous ne basculons jamais à 100% au pâturage, et maintenons toujours une part d’affouragement au bâtiment pour plusieurs raisons :

–          Seuls une trentaine d’hectares sont accessibles depuis les bâtiments, l’affouragement nous permet sur les parcelles éloignées de valoriser un fourrage de bonne valeur, avec un cout de récolte inférieur à celui du foin.

–          Nous complémentons toujours les animaux avec 2 à 3 kgMS de foin par jour, pour amener de la fibre et ainsi sécuriser face aux tétanies d’herbage. Il faut donc un temps de présence au bâtiment pour les ingérer.

–          Dans la même logique, pour maintenir une production de 35 kg de lait/VL/j en race Prim Holstein et 22 kg en race Jersiaise, nous complémentons tous nos animaux avec au moins 6 kg de concentrés par jour (orge, maïs, tourteau de colza, graine de lin), nous avons là aussi besoin d’un temps de présence au bâtiment pour les ingérer.

Au plus fort de la période estivale, nous nous accordons le droit de garder les animaux au bâtiment plusieurs semaines, pour limiter le stress thermique, en affourageant les surfaces dédiées au pâturage.