Monitoring de la grange de séchage

Notre Grange se décompose en 4 zones :

          La réception, où les auto-chargeuses déchargent l’herbe préfanée en vrac.

          Les cellules de séchage : Où le foin reste environ une semaine, jusqu’à atteindre environ 92 %MS

          Les cellules de stockage : Sur terre battue, où l’on stocke l’herbe une fois séchée.

          La zone de préparation des rations : Où l’on gare la mélangeuse pour y charger le foin.

Le bâtiment est traversé dans sa longueur par un rail, auquel est suspendue une griffe à foin. C’est elle qui permet de transférer le foin entre les 4 zones précédemment citées.

Le principe des cellules de séchage est d’envoyer un air chaud et sec à travers le tas de foin, afin d’en capter l’humidité, laissant ressortir un air froid et humide. Le fond des cellules de séchage est un treillis métallique, en dessous duquel existe un vide d’une hauteur de 75 cm. Un air chaud et sec est propulsé et mis sous pression dans cet espace, il se charge en humidité en traversant le tas de foin, ressortant au-dessus, froid et humide.

 Pour produire cet air chaud et sec, on dispose de deux méthodes :

          Le bâtiment dispose d’une double toiture. Pendant la journée, l’air présent dans cet espace est chauffé par les rayons du soleil. Il est alors aspiré et envoyé sous les cellules, puis il ressort naturellement par le faitage.

          Pendant la nuit, ne pouvant plus bénéficier de la chaleur du soleil, on utilise l’air en circuit fermé en le faisant passer par un déshumidificateur.

          Le passage de l’un à l’autre des modes de séchage est géré automatiquement par des sondes de températures. Tant que l’air entre les deux toitures est plus chaud que l’air ressortant du tas de foin, on utilise le système de chauffage solaire. Dès que l’air entre les deux toitures et moins chaud que celui qui ressort du tas de foin, un jeu de clapets s’enclenche et on bascule alors sur le recyclage d’air avec utilisation du déshumidificateur.  

En plus de ce système de clapets, deux indicateurs sont très utiles pour s’assurer que le foin sèche bien :

          La pression dans le vide d’air sous la cellule. Si la pression monte trop dans cette zone, cela signifie que l’air ne parvient pas à traverser le tas de foin. La cause la plus probable est celle d’une herbe rentrée trop verte, qui se tasse et risque de partir en fermentation si on ne fait rien. Dans ce cas, le mieux à faire est de manipuler le tas avec la griffe pour l’aérer.

          La teneur en humidité de l’air sortant du tas. Si elle est inférieure à 50%, on considère que l’herbe est sèche. On arrête alors le séchage en continu, pour basculer sur 2 à 3 jours de post séchage, où on se contente de 2h de ventilation. Cela permet de confirmer que l’air sortant du tas est toujours saturé en humidité à moins de 50%, et que le foin peut être transféré vers les cellules de stockage, où aucune ventilation n’est plus possible.

Nous avons choisi une Grange avec un espace de stockage séparé du séchage, car cela évite de stocker le fourrage par couches successives au fil des récoltes, et permet au contraire de le stocker dans des zones distinctes en fonction de sa qualité, pour le ré-utiliser au mieux pendant l’hiver ! 

Etienne Victor
Author: Etienne Victor

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