Du fanage à l’entrée dans la grange

Dès le lendemain de la fauche commence une course contre la montre pour concilier deux objectifs antagonistes :

          On souhaite faire présécher notre fourrage au sol un maximum, pour consommer le moins d’énergie possible lors du séchage dans la grange.

          On veut que le fourrage reste le moins longtemps possible au sol, pour maintenir ses valeurs nutritives.

Il en découle le planning type suivant :

          J1 : fauche en fin de journée

          J2&J3 : fanages. Pour les graminées, fanages à J2 et J3, matin et soir. Pour la luzerne, uniquement à J2 (potentiellement J3 en début et fin de saison) le matin, très tôt à la rosée pour ne pas perdre les feuilles. Afin de pouvoir faner jusque 2 fois 40 hectares dans la journée, la largeur de travail de la faneuse est de 11 mètres.

          J4 : Andainage et Récolte dans la foulée. Potentiellement dès la fin de matinée ou le début d’après-midi, selon la rosée.  On utilise un andaineur à tapis d’une largeur de 9 mètres, ce qui permet d’allier débit de chantier et qualité du fourrage, surtout pour les légumineuses. L’autochargeuse est équipée de couteaux au chargement et de démêleurs au déchargement. En effet, le passage à travers les couteaux sur un fourrage encore humide créé des « paquets », qui, s’ils ne sont pas démêlés par les hérissons en sortie, ne sécheront pas suffisamment et généreront une mauvaise conservation voire des mycotoxines.

 

Cette organisation nous permet de récolter un fourrage préfané, contenant 25 à 45% d’humidité selon la saison, prêt à entrer dans le séchoir. 

Etienne Victor
Author: Etienne Victor

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